Shrinebuilder, c’est ce qu’on appelle un super groupe. Une sorte de dream team du metal. Le Real de Madrid du doom. C’est un peu comme une brigade canine qui rassemblerait Milou, Idefix et Rantanplan. Shrinebuilder est au gros rock ce que 1 2 3 Soleil est au raï. La Ligue des Justiciers en version tatouages et guitares qui tachent.
Annoncée en fanfare depuis bientôt un an, la super formation se compose de Scott Kelly (Neurosis), Al Cisneros (Om, Sleep), Dale Crover (Melvins, Nirvana) et Scott "Wino" Weinrich (Saint Vitus, The Hidden Hand). Que du lourd, que du lourd.
Il y a deux façons d’écouter ce premier super album.
Primo, faire le malin parce qu’on a un (aussi) un beau diplôme universitaire qui ne sert à rien sur lequel apparaît le mot « sociologie ». Et se souvenir que, par définition, le propre d’un groupe, c’est de dépasser la somme de ses composantes. Dans ce cas, Shrinebuilder sent le pétard mouillé à plein nez. Ce n’est pas forcément donné de faire taire des personnalités comme celles de ces quatre gaillards. Du coup, en fonction des morceaux, Shrinebuilder sonne tantôt comme du Neurosis, tantôt comme du Om, tantôt comme du Saint Vitus, tantôt comme du Melvins. Mais rarement comme une entité supérieure, censée représenter Shrinebuilder. De ce point du vue, l’alchimie ne prend pas vraiment.
[Heureusement, il existe une autre façon d’écouter ce disque. Une façon qui commence par le mot Secundo. Attention, c’est parti…]
… Secundo, tu peux simplement mettre un cd dans ton autoradio et te dire que tu vas écouter un putain d’album de rock. Un truc dense, compact, qui balance la sauce à chaque coup de mediator sur les six cordes d’une guitare un peu trop saturée. Un album qui, du début à la fin, lorgne du côté de Black Sabbath parce que, finalement, c’est la bande à Tony Iommi qui a tout inventé il y a plus de 30 ans déjà. Tu peux simplement te mettre derrière le volant et ramasser une baffe à te décrocher la mâchoire. Et te dire que tu passes un super moment.
Ouais, les super groupes, c’est ça aussi.
J’ai hâte de vérifier ce que ça donne sur scène. Le 19 avril à Courtrai.
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