Les enfants, on sort une feuille de papier et un stylo. Et on note le sujet de dissertation de ce soir : « Si le rock est mort, le post-rock est-il post-mort ? »
A juger le nouvel album de Russian Circles, j’aurais tendance à répondre par la négative. Non, parce que ce post-rock-là peut encore se montrer imaginatif et redoutable, surtout quand il nous épargne les interminables coulées d’arpèges plaintifs et dégoulinants. Voilà donc un album de post-rock varié et pimenté, qui s’écoute à rebrousse-poil.
Le trio de Chicago balance la sauce, négocie ses virages au frein à main, fait monter la température au-delà du raisonnable et a la bonne idée de confiner ses compositions sur des durées mentalement acceptables pour une oreille normalement constituée. A écouter à fond les ballons, l’album se révèle d’une grande richesse : influences punk, grosses montées dans les tours, présence de cuivres ou de cordes pour calmer le traumatisme après la tempête, samples finement disséminés, etc.
Ça sent le classique du genre… et pourtant c’est diablement bien torché. Moi qui ai tant de mal avec les violons, je les trouve ici presque agréables.
A regarder : Geneva (live)
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