vendredi 25 janvier 2008

Black Cobra - Feather and Stone

La revanche du serpent à plumes

Passionnés de fleurs, de poésie, de délicatesse, de Feng Shui, amateurs de golf, de cuisine moléculaire, de tisanes à la camomille, de romans de Marc Levy, mordus de flûte de pan, de harpe et de glockenspiel, c'est ici que nos chemins se séparent. Merci quand même de votre visite.

Tout comme les White Stripes et les Black Keys, Black Cobra est un duo guitare - batterie. Accessoirement, le nom du groupe évoque également une couleur, mais j'imagine que ce n'est qu'une pure coïncidence. La comparaison s'arrête là car Black Cobra n'est ni du genre à pondre des refrains pour stades de foot, ni de ceux qui ont arrêté d'acheter des disques après la sortie d'Electric Ladyland.

Le duo californien qui nous intéresse ici donne dans un curieux mélange de stoner et de speed metal. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça arrache. Ils ne sont que deux et on ose à peine imaginer ce que ça donnerait si ces gars étaient quatre ou cinq comme c'est souvent le cas chez les groupes hardcore. D'un côté, nous avons donc un guitariste qui s'use les phalanges pour sortir des riffs surpuissants et se torture les cordes vocales à en cracher du sang. Pas du genre à bomber le torse et à sortir un Beuhar Beauhar ou un Grou-ha Grou-ha. Non non non, le chant de Black Cobra se rapproche plutôt du cri que tout être humain pousserait naturellement si on lui arrachait les poils de cul un par un avec une pince à épiler : un hurlement plein de douleur et de rage. De l'autre côté, nous avons un batteur qu'on imagine bâti comme l'Everest et doté d'au moins cinq jambes et six bras : le gaillard manie les baguettes comme des troncs d'arbres et a le pied tellement lourd qu'il en perce le plancher.

Et pourtant, croyez-le ou pas, il s'en dégage une incroyable puissance mélodique. D'où la plume du titre... moins évidente que la pierre, j'en conviens. A ma connaissance, Feather and Stone est le deuxième album de Black Cobra (qui a également sorti deux EP). Si celui-ci vous plait, alors vous aurez peut-être intérêt à aller écouter Bestial, leur premier disque qui faisait encore moins dans la dentelle.

A tous les autres, je promets de revenir à des choses plus humaines dès la prochaine chronique. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis dans une phase un peu "radicale"... Avec des groupes pareils, j'ai presque envie de me laisser repousser les tiffs pour pouvoir les agiter d'arrière en avant comme un forcené, l'index et l'auriculaire pointés vers le ciel.

Depuis que j'ai eu la chance de voir Black Cobra en concert, je sais que Dieu existe : il a même inventé cette chose merveilleuse qu'on appelle les boules Quies.

A regarder : le clip de Sugar Water



Les liens intéressants:

Le site officiel :
www.blackcobra.net/
Sur MySpace :
www.myspace.com/blackcobra

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