samedi 23 février 2008

Le prix du ticket de concert décortiqué


Tous pigeons ?

L'hebdo flamand Knack a enquêté sur un phénomène que nous connaissons tous : le prix du billet de concert qui suit celui du litre d'essence. Mais pourquoi devons-nous casser notre tirelire pour pouvoir applaudir notre artiste préféré ? Knack apporte ses éléments de réponse et n'hésite pas à jeter un fameux pavé dans la mare en brisant ce qu'il considère comme trois "mythes" :

Primo, le prix du billet de concert n'aurait pas particulièrement augmenté au cours des dernières années. Le journaliste pointe plutôt un autre phénomène : certains artistes sont passés en quelques années du statut d'illustres inconnus à celui de stars internationales. Il pointe pour exemple Muse qui jouait jadis au Bota, pour un droit d'entrée quatre fois inférieur à ce qu'ils demandent aujourd'hui pour une place au Sportpaleis d'Anvers.



Secundo, la position monopolistique de Live Nation sur le marché belge des concerts n'aurait aucune influence sur le prix du billet. Toujours selon l'avis du journaliste, les pays dont le marché est plus ouvert voient également les prix flamber. C'est le cas notamment de la Grande Bretagne où certains concerts sont facturés 250 euros. Ce ne serait donc pas Live Nation qui ferait grimper les enchères mais bien les musiciens eux-mêmes (ou leurs agents) qui y verraient une compensation des pertes liées au téléchargement illégal. La flambée du prix du billet remonte d'ailleurs à 1999, soit au début de l'âge d'or des plateformes de P2P. C'est en tout cas la thèse défendue par Tom Evens, un économiste de l'Université de Gand. Mouais...

Tertio, seulement un dixième du prix du billet finirait dans la poche des artistes. Après déduction des taxes, des frais de production et des commissions des différents intervenants qui se sucrent au passage, il ne resterait que des cacahuètes pour les artistes... ce qui les amènerait à tirer les prix vers le haut.

Voilà qui saura animer nos prochaines discussions, au bar du Bota, de l'AB ou même au Rhâââ Lovely Festival.

N'empêche qu'il reste encore énormément de "petites" salles qui invitent régulièrement des artistes extrêmement talentueux pour à peine un bifton de 10 euros. Je ne vais pas les citer toutes, mais le site du Bear Rock dresse généralement un agenda très complet des concerts de qualité qui sont programmés en Belgique.

PS : un merci particulier à aKa qui m'a envoyé le tuyau sur l'article du Knack.

L'article du Knack (en Néerlandais uniquement) : http://www.knack.be/focus/uwmening/72/85/12822/Dure-concerttickets--wie-pakt-de-poen--article.html

Aucun commentaire: