vendredi 3 août 2007

Benno salaud!

Tranche de vie dans un magasin de meubles suédois

Je n'ai pas l'habitude de raconter ma vie sur ce blog, donc aujourd'hui, je vais y aller franco. Replantons le décor : en congé depuis presque trois semaines, je profite de ces instants loin du bureau pour préparer l'arrivée d'un heureux événement en septembre. Programme musclé depuis la mi-juillet : détapissage, ponçage, démontage de cloison, pose de fibre de verre, nouvelles peintures, etc. Je ne sais plus si je suis déjà fatigué ou si je suis encore crevé. Et dire que le nouvel escalier n'est pas encore arrivé...
Il faut donc que la maison soit nickel pour la naissance de la petite qui élira domicile dans ce qui me servait jusqu'à ce matin de bureau. C'est la première, il ne faut pas avoir peur des sacrifices. Le bureau est donc descendu d'un étage dans une grande pièce de la maison qui servait depuis un an de grand grenier plein de grande poussière. Pour remeubler tout ça, un détour par un grand magasin de meubles en kit suédois s'imposait. Madame me fit judicieusement remarquer que c'était l'occasion ou jamais d'investir dans un range CD modèle semi-remorque, histoire de débarrasser les dizaines de boîtiers qui traînent sur la commode, sur la table de nuit, sur la cheminée, dans la cuisine, sur la bibliothèque, sur la table de la salle à manger, à côté du lecteur de DVD et, surtout, dans la portière de sa voiture. Excellente idée...
Fin d'après midi, le voyage fut serré dans la citadine, mais nous voici de retour dans notre chez nous, plus lourds d'une soixantaine de kilos de meubles en faux bois rangés dans 5 boîtes en carton, et plus légers de quelques euros seulement. Aaaaah, ces Suédois!
A mon plus grand plaisir, j'ai opté pour le modèle Benno, une tour haute de près de deux mètres, capable d'emmagasiner 202 CD. Comme j'avais vu grand, j'en ai carrément pris deux. A 39 euros pièce, ce serait con de ne pas en profiter. On déballe les bêtes, on décrypte les plans, on grogne un peu sur les vis qui n'entrent jamais dans les trous (forcément puisque ce n'est pas le bon trou) et voilà les deux range CD fièrement érigés à côté de leurs soeurs bibliothèques. Vite, vite, on va enfin pouvoir vider ces horribles caisses et remplir les nouvelles étagères. Deux minutes plus tard : l'horreur. Une après-midi passée entre les mioches qui sautent sur les matelas, 78 euros et 30 bornes d'autoroute avec une vision réduite à un demi pare-brise n'auront pas suffi à vider mes caisses. A mon plus grand étonnement, les 404 emplacements de la famille Benno ont tous trouvé acquéreur plus vite que prévu. Il me reste donc encore une caisse remplie de CD et trois autres pleines de vinyles (mais ceux-là ont obtenu l'asile sur l'autre achat de cet après-midi, le célèbre Lack). Le pire dans cette histoire, c'est qu'il va falloir se refarcir le magasin suédois, d'autres mioches qui hurlent en escaladant une cuisine rouge vif et qu'il faudra de nouveau se retaper le chemin plié en deux, bien coincé entre le siège, le volant et un carton de deux mètres de long, à du 90 sur l'autoroute.
En attendant, il y a toujours autant de CD qui traînent sur la commode, sur la table de nuit, sur la cheminée, dans la cuisine, sur la bibliothèque, sur la table de la salle à manger, à côté du lecteur de DVD et, surtout, dans la portière de la voiture de madame.

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