mercredi 22 août 2007

Fridge – The Sun

Patchwork

Peu connu du grand public, Fridge est un trio britannique instrumental qui existe déjà depuis plus de 10 ans et qui compte à son actif une paire d’albums et une poignée d’EP et de compilations de singles. En réalité, Fridge est toujours resté dans l’ombre des nombreux projets parallèles initiés par l’un ou l’autre de ses membres, à commencer par Four Tet.

Fridge est signé sur le label new yorkais Temporary Residence (Mono, Grails, Explosions in The Sky), ce qui donne une petite idée de l’ambiance générale de la chose. Voilà pour le décor.

2007 marque donc le retour de Fridge après un silence de six ans (si l’on ne compte pas les compilations et rééditions). Et malgré ses qualités évidentes, The Sun ne marquera pas l’année de son empreinte indélébile. Au mieux, il retiendra l’attention de quelques blogueurs schizophrènes imbus de leurs multiples personnes et soucieux d’étaler leur peu de culture piquée sur le blog du voisin.

Hum… (long silence suicidaire)

Alors Monsieur X, qu’est-ce qui vous a plu dans cet album ?
Prises séparément, les dix chansons de The Sun sont toutes très belles, hormis peut-être Comets, un délire électro ludique un peu lourd à digérer. Autrement, on tient là vraiment de très beaux morceaux, à la fois mélodiques et rythmés.

Mais qu’est-ce qui ne vous a pas plu alors ?
(Tu peux te tutoyer, tu sais…)
L’absence totale de fil rouge. The Sun ferait une super compilation de type From electro-rock to free jazz : 10 essential instrumental tracks. Mais en tant qu’album, le concept est assez déroutant par son éparpillement. Tout en conservant un minimum d’abstraction dans le propos, Fridge ratisse quand même assez large. Mais, dans chaque style abordé, The Sun fait globalement moins bien que les maîtres du genre. On ne va pas dresser toute la liste, mais on peut citer quelques illustres références : Super Numeri (Clocks, Insects), Manyfingers (The Sun), Mono (Lost Time) ou même Air (Years and Years and Years). C’est bourré de bons ingrédients, mais la sauce manque d’une pointe de maïzena pour prendre une consistance onctueuse.

Verdict ?
C’est tout sauf chiant. Ceux qui aiment les instrumentaux, peu importe le genre, vont en avoir pour leur compte. Il y a vraiment de très beaux morceaux. Mais je cherche toujours un concept là derrière.

Ça fera 85 euros pour la séance.
Pouah que c’est cher ! Et il n’est même pas confortable votre sofa ! C’est remboursé au moins ? A ce prix-là, vous me ferez bien une petite prescription de Viagra. Depuis quelques semaines, je ne bande plus quand je me regarde dans un miroir…

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